L’auteur, l’éditeur, le numérique et la liberté d’expression

Un livre est fait pour être lu et, pour ceux qui en vivent, apporter une rémunération suffisante aux acteurs qui participent à sa création et à sa publication.

Les acteurs classiques du livre papier sont les suivants :

  • auteur – éditeur – diffuseur – distribution – libraire/vendeur
  • plus rarement : auteur seul, contractant avec des prestataires de service (impression par exemple)

Pour être lu, un livre demande à disposer d’une certaine reconnaissance, à « sortir du lot » : c’est le rôle de l’éditeur, qui va sélectionner le texte d’un auteur, s’occuper de la production du livre papier et de son exploitation. C’est aussi le rôle du diffuseur et des libraires qui vont mettre en avant le livre ou le conseiller.

Comme dans toute relation commerciale, celui qui demande se met sous la dépendance de celui à qui il demande. Ainsi l’auteur qui généralement demande à être publié, va être sous la dépendance d’un éditeur qui lui apporte reconnaissance et rémunération. L’éditeur, de son côté, va être sous la dépendance des diffuseurs et libraires/vendeurs qui représentent le gros de ses ventes. Mais à l’inverse, un éditeur aura un certain pouvoir sur les diffuseurs et libraires s’il édite des livres qui se vendent bien ou sur lesquels est faite une promotion qui assureront des ventes intéressantes.

Avec un livre numérique, la production et la diffusion sont a priori bien plus simples et la distribution disparaît. Les acteurs peuvent être :

  • auteur – éditeur – diffuseur – libraire/vendeur (presque comme dans le livre papier)
  • auteur – éditeur – libraire/vendeur
  • auteur – libraire/vendeur
  • auteur (si celui-ci s’occupe de composer et vendre lui-même ses livres)

Comment s’imposer sur le marché du livre ?

Faites comme Amazon (ou la Fnac qui a l’air de tenter la même approche en France ?) : en poussant le livre numérique, attirez l’auteur dans votre giron puis faites le vide autour de vous.

  1. Offrez un site clair, simple, efficace, où l’on trouvera tout sans avoir besoin d’aller voir ailleurs. Consolidez-le avec des terminaux de lecture très diffusés, qui ne lisent que ce qui vient de ce site.
  2. Ayez des prix bas mais reversez 70% du prix de vente à l’auteur (d’habitude c’est plutôt 10 ou 15% dans le meilleur des cas dans l’édition classique)
  3. Offrez gratuitement toute la panoplie : Impression à la demande, formatage de vos livres numériques, diffusion et reversement des droits
  4. Offrez l’accès aux millions de clients d’Amazon : servez-vous de cette puissance de feu pour obtenir des conditions très favorables de la part des éditeurs.
  5. Proposez des contrats mirifiques aux auteurs à succès pour les attirer vers vous plutôt que les éditeurs existants.

Ou bien faites comme Apple : imposez votre loi aux acteurs.

  1. Offrez des outils (matériel et logiciel) tellement beaux, simples et agréables que vous attirerez des clients par millions. Rendez-les totalement propriétaires pour assurer un marché captif.
  2. Liez le contenu (texte, vidéo, applications, etc.) à ces outils afin d’assurer qu’il provient exclusivement de votre plateforme de vente et empochez à chaque fois 30% du prix.
  3. Offrez des outils de composition très bien faits et pensés, qui fournissent tout ce qu’il faut aux auteurs, de la production à la publication directe sur votre plateforme de diffusion et de vente et pour lecture exclusive sur vos terminaux.
  4. Faites les yeux doux aux éditeurs pour lutter contre Amazon.
  5. Devenez le vrai patron sans pour autant éliminer les éditeurs (du moins ceux qui joueront le jeu) : fixez les prix, imposez une redevance (30% sur chaque vente), gardez le client pour vous.

On voit qu’avec des tactiques différentes, Apple et Amazon visent au monopole et à l’enfermement de tous (de l’auteur au lecteur) dans leur écosystème. En introduisant des « coins » entre les acteurs de la chaîne du livre, leur but est de s’imposer comme intermédiaire ou acteur unique du livre.

Et lorsque tous les acteurs auront été mis au pas ou éliminés, l’auteur lui-même pourra être censuré, exploité, manipulé. Vous ne me croyez pas ? Alors regardez cette vidéo où un ancien cadre d’Apple donne l’exemple du « Monde Diplomatique » qui ne faisait pas partie des sites web « presse » mis par défaut en favoris dans Safari car « c’étaient des communistes » (minute 41 de la vidéo). Et regardez ce que fait Amazon pour essayer d’éliminer les librairies ou les éditeurs.

Si je me place du point de vue d’un tel acteur, une fois que j’ai le monopole, je peux donc imposer des conditions sur le contenu que je publie qui n’ont rien à voir avec des idées comme la diversité, la libre expression, le débat intellectuel, etc. mais qui ont tout à voir avec le « business » : la rentabilité, la politique marketing (prix par exemple), le maintien du monopole par toutes sortes de moyens (par exemple en se réservant sur la plateforme de réception, elle-même bien sûr maîtrisée, tablette ou liseuse, certaines fonctions intéressantes comme le push, le partage des contenus, des annotations, etc. ce qui aura pour effet de maintenir captifs les lecteurs/auditeurs).
Sans compter le risque énorme, en tenant compte de la collusion entre pouvoirs, d’assister aussi à une orientation du contenu dans des buts non plus seulement business, mais aussi politiques, en rapport direct avec la liberté d’expression et notre capacité de peser dans un débat démocratique.

Cet angle de vue montre ainsi que le combat des acteurs de la chaîne traditionnelle édition-libraires-diffuseurs face aux nouveaux diffuseurs n’est pas dénué de sens, même si l’on est en droit de penser que les armes qu’ils prennent (prix élevés, prix uniques, subventions, verrouillage) ne leur permettront pas de résister bien longtemps. Et même si l’on peut penser que les éditeurs sont aussi des requins, comme le répètent certains auteurs très critiques à leur égard (par exemple Stéphane Ternoise ou Marc Edouard Nabe).

Comment lutter contre l’établissement de tels monopoles ?

Les auteurs ne semblent hélas qu’une somme d’individus incapables de solidarité ou même de reconnaissance d’un combat commun. Qui empêchera un auteur, pour peu qu’il soit un peu connu, de tenter l’aventure de l’auto-édition, de l’auto-vente si certains montrent que cela est possible et que ça rapporte ? Connaissez-vous beaucoup d’auteurs capables de résister à une extraordinaire hausse de leur revenus telle que peut la proposer Amazon par exemple ?

Les éditeurs semblent encore persuadés que la partie continue. Le SNE s’offre le luxe d’une absence d’accord avec le CPE au sujet du numérique (mais au fond que représente le CPE, il est sûrement tellement facile de négocier auteur par auteur), et préfère le lobbying auprès des parlementaires pour faire passer un texte de loi qui s’articule grosso modo autour du seul point suivant, en réalité le seul peut-être poursuivi par les éditeurs :

  • Le prix unique du livre numérique. Fixé par l’éditeur. Même schéma donc que le papier. Mais pas du tout le même contexte :
    • Des acteurs autrement plus coriaces, déployant une vraie stratégie avec des moyens inaccessibles aux maisons d’édition risquent de leur enlever les auteurs.
    • Un prix du livre numérique aujourd’hui encore à peu près au même niveau que le livre papier, le rendant illégitime aux yeux de beaucoup de lecteurs potentiels.
    • Une exagération manifeste de l’extension du droit d’auteur, là aussi paraissant illégitime et ne servant que les intérêts pécuniaires d’acteurs surnommés « parasites » par certains.

Entendons-nous bien : le prix unique, en soi, est une bonne chose car il peut limiter le dumping de géants aux moyens colossaux pour faire disparaître les plus petits. En soi, le prix unique du livre numérique peut freiner la mise en place du monopole.
Mais les conditions dans lesquelles il se met en place, et pour les raisons pressenties de statu quo sur le niveau et le partage des revenus, c’est un mauvais signe. Signe d’incompréhension de l’enjeu. Très facile pour Amazon de devenir éditeur, il ne demande que ça et il pourra fixer ses prix. Il débauche quelques auteurs de best-seller, se place du côté des lecteurs en proposant des prix bas, du côté des auteurs en proposant un partage de revenu qui les favorise, et le tour est joué. Les éditeurs classiques disparaissent à terme, avec les conséquences évoquées plus haut.

Que faudrait-il faire ? Expliquer ce risque, diffuser ces messages, faire des propositions. Par exemple :

  • Pour les auteurs : Répartir plus équitablement la rémunération totale vers l’auteur pour éviter qu’il cède aux sirènes. L’auteur est le premier maillon de la chaîne par où elle peut se déliter.
  • Pour les éditeurs :
    • Que l’éditeur mette en avant son savoir-faire de sélection des textes. Qu’il favorise la création de qualité, en expliquant régulièrement quel est son rôle, en quoi il est utile. Qu’il ne se conduise pas en lobby uniquement préoccupé de sa marge mais en partenaire de l’auteur l’aidant à publier ses textes.
    • Favoriser la multiplicité des librairies virtuelles en leur ouvrant les catalogues pour ne pas tomber sous la dépendance de quelques unes.
  • En tant que lecteur :
    • Refuser les prix trop chers mais refuser aussi le dumping. Mesurer les conséquences de ne donner d’importance qu’au prix. Refuser de rentrer dans le jeu d’Amazon ou d’Apple, n’acheter ni Kindle ni iPad tant qu’ils restent des chevaux de Troie, choisir les formats ouverts et libres. Ouf, ça va être dur hein ?
    • Préférer la diversité, favoriser la fragmentation. Ne pas acheter si cela mène au monopole, ne pas pirater pour éviter de donner des arguments à toujours plus de contrôle et de rente.

Un cri lu sur le web : « en fait ce n’est pas le contenu qui est roi, ce sont les tuyaux ». Non, c’est bien le contenu qui est roi et rémunérateur, et c’est pourquoi en avoir la maîtrise pousse certaines entreprises à concevoir un système où elles seraient seules à en profiter.

Auteur, éditeurs, lecteurs, ne nous laissons pas berner.


Liens d’inspiration ou de documentation :

10 réflexions au sujet de « L’auteur, l’éditeur, le numérique et la liberté d’expression »

  1. Bien d’accord avec l’homme de la T(élépathie)SF. 😀

    À ce joli catalogue j’ajouterais volontiers une suggestion : diminuer la durée du droit d’auteur. Mais pas n’importe quel type de diminution.

    Pour schématiser et sauf cas spéciaux (guerre, mort pour la France, etc.), un livre ne tombe dans le domaine public en France que soixante-dix ans après la mort de l’auteur.

    Je suggère de réduire cette durée à trente-cinq ans. Pour des raisons précises (pourquoi) et selon des modalités tout aussi précises (comment).

    POURQUOI ?

    Le droit d’auteur est censé protéger… l’auteur. Mais l’auteur s’en fout une fois qu’il est mort.

    Censé protéger aussi des ayants droit, donc généralement ses enfants. On peut présumer que les enfants ont fini d’avoir *besoin* d’être financièrement protégés une fois qu’ils sont installés dans la vie. Disons à 25 ans pour la fin des études et à 35 ans pour une bonne situation professionnelle. Je calcule large.

    Tout ce qui excède trente-cinq ans, autrement dit les trente-cinq années restantes, ne profite donc ni à l’auteur qu’est mort, ni à l’ayant droit qu’est plus dans le besoin. Ça profite à l’héritier rentier et ça profite aussi et surtout à l’éditeur.
    Autant dire que dans des cas comme ceux de Gide (dont la fille n’a jamais eu besoin des droits d’auteur de son père pour vivre) ou Némirovski, ça profite essentiellement à des éditeurs qui rentabilisent leur catalogue jusqu’à la lie en s’occupant à plume-que-veux-tu des pauvres pigeons d’internautes que nous sommes.

    Ce faisant, cet argent posthume ne profite nullement aux auteurs vivants, c’est-à-dire à ceux qui en ont le plus besoin.

    COMMENT ?

    Je suggère que l’État ou un organisme par lui désigné récupère tous les droits d’auteur une fois que l’auteur est mort depuis plus de trente-cinq ans.
    (Mais je préférerais que la tutelle n’en revienne pas à une société de type Agessa, SACD, etc., dont les frais de fonctionnement se sont pas toujours très analytiques…)

    Donc, la caisse Lambda récupérerait les droits d’auteur restant dus. Cette somme alimenterait une casse de retraite spéciale… pour les auteurs ! 🙂

    Aujourd’hui, la moitié de la cotisation de complémentaire retraite obligatoire est abondée par une taxe sur la photocopie (ou un truc dans ce genre-là – flemme de relire ma doc). L’idée serait de compléter cette ressource grâce à la caisse Lambda, afin de gonfler la retraite des auteurs. Avec des garde-fous :
    1. Nécessité d’avoir cotisé comme auteur pendant une durée minimum (par exemple vingt ans) afin d’éviter les effets d’aubaine et les vocations tardives. 😉
    2. Plafonnement des ressources, afin que la dotation n’alimente aucune retraite déjà bien dodue.

    Cela n’inciterait certes pas d’autres pays à nous imiter, vu que le droit des auteurs se résume trop souvent à un droit des éditeurs. Mais cela marquerait peut-être un progrès en France et dans quelques pays dont la réglementation du droit d’auteur est similaire.

    Si quelqu’un veut reprendre cette suggestion à son compte, qu’il ou elle ne s’en prive pas ! 😉

  2. Je propose même d’arrêter les droits d’auteur à la mort de l’auteur : de nos jours, quand on meurt, nos enfants ont dans les soixante ans, bien loin des 25 ou 35 ans que vous évoquez !
    Vous proposez de limiter les droits à 35 ans après la mort de l’auteur ; puis vous parlez de récupérer les droits qui tombent après 35 ans après la mort de l’auteur : je ne comprends pas ?

    D’accord avec vous sur le fait que le droit d’auteur, c’est surtout le droit de l’éditeur puisqu’ils sont les intermédiaires institutionnalisés à partir du moment où l’auteur a signé avec eux.

    Parler de retraite pour ce genre d’activité, ça me laisse songeur… Maintenant je ne connais pas vraiment la condition d’auteur. Êtes-vous auteur ?

    Connaissez-vous ce colloque au CPE (http://www.conseilpermanentdesecrivains.org/Actes.htm) où Régis Jauffret dit : « Le domaine public ne devrait plus exister et un droit d’auteur fixe même minime devrait être versé à une caisse centrale qui aiderait les libraires (évidemment on ne peut pas verser de droit à Homère). »
    Ça me choque cette idée de fin de la gratuité du domaine public. Pourquoi vouloir ainsi sacraliser l’auteur, mettre le libraire sur un piédestal, comme s’il avait toujours existé, comme s’il ne pouvait plus exister qu’en momie transfusée avec l’argent tiré d’œuvres centenaires ou plus qui n’avaient pas du tout été écrites pour ça… Comment bureaucratiser la création…

    • Vincent de Swarte est mort à 43 ans, laissant une veuve et plusieurs jeunes enfants.
      Lorsque le législateur adopte une loi, il le fait dans l’intention de protéger tous ses bénéficiaires sans se limiter au cas général ni s’arrêter aux cas particuliers. Et les cas particuliers subsistent bel et bien, puisque des auteurs meurent aussi avant la vieillesse, qui de maladie, qui d’un accident, qui par meurtre ou par suicide…

      Je parle de transférer l’usufruit des droits d’auteur – plus spécifiquement des droits patrimoniaux, par opposition au droit moral – de ses ayants droit à la « collectivité » dès la trente-sixième année après la mort de l’auteur. Et en l’occurrence d’en établir la jouissance non plus au profit des ayants droit mais au profit d’une caisse de retraite complémentaire pour les auteurs (cf. ci-dessus).

      Réflexion faite, il me semble qu’une durée patrimoniale de soixante-dix ans est excessive. Profitons d’un tel changement de régime pour nous aligner sur nos cousins d’outre-Atlantique, donc jusqu’à cinquante ans après le décès de l’auteur.

      Le régime actuel demeurerait inchangé les trente-cinq premières années, puis les quinze années suivantes les droits patrimoniaux seraient transférés à une caisse de retraite pour auteurs. Un système vertueux, les écrivains morts contribuant à financer les écrivains vivants. Lesquels vivants en ont souvent bien besoin, cf. le livre de Bernard Lahire :
      http://www.incoldblog.fr/?meta/oeuvres/La%20condition%20litt%C3%A9raire

      Quant à l’idée de Jauffret, elle me semble à côté de la plaque. Le lecteur peut parfaitement se passer du libraire, le libraire tend à devenir un simple manutentionnaire qui met des livres sur une table ou en vitrine sans la dimension d’intercesseur y afférente, la compétence des libraires tend à se niveler vers le bas, l’empathie du libraire à l’égard du client relève souvent du fantasme, la librairie telle que nous la connaissons est vouée à disparaître au profit de simples distributeurs avec ou sans valeur culturelle ajoutée.

      Et le « libraire » du futur, qu’il s’appelle Amazon ou Apple, est tout sauf un libraire au sens classique du terme. Au mieux, c’est un vendeur de produits culturels ; au pire, c’est un vendeur de produits non culturels. Je ne vois pas pourquoi l’on financerait de simples vendeurs de produits, ou même des libraires qui se tiennent volontairement en retrait des évolutions technologiques majeures.

      L’idée que j’avançais dans mon précédent message doit en outre sacraliser la mise à disposition de produits culturels à prix des abordables. Ne pas profiter, fût-ce pour la bonne cause, d’un transfert patrimonial pour imposer des éditions de luxe ou trop chères au lecteur qui n’en peut mais.

  3. Votre idée me fait penser au projet de loi de Jean Zay (Front Populaire, 1936) :
    « l’article 21 de son projet prévoit que le délai de protection post mortem de 50 ans est divisé en deux périodes : la première de 10 ans et la seconde de 40 ans qui institue une sorte de licence légale, en supprimant l’exclusivité d’exploitation des droits d’auteur au profit d’un seul éditeur. »
    Voir l’excellent lien http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=168
    Où l’on voit que la notion elle-même d’auteur, de son aura, du regard de la société sur lui s’est construite petit à petit jusqu’à devenir ce qui structure notre mentalité.
    D’accord avec vous pour se passer de libraire/vendeur, même si je demande dans quel environnement nous allons vivre quand tout ce qui se vend aujourd’hui dans des boutiques sera produit et envoyé par colis.

    Décidément, j’ai du mal à imaginer qu’on puisse concevoir intellectuellement le droit de publication/représentation devant survivre à son auteur. On fait des rentiers, au lieu d’encourager chacun a faire quelque chose de ses dix doigts. On corsète au lieu de partager.

    • Merci pour ce lien, le texte est passionnant !

      Ma suggestion a effectivement quelques similitudes avec le projet de Jean Zay, mais plus dans l’esprit que dans la lettre.

      Au-delà du droit des auteurs, des éditeurs, des lecteurs, etc., il y a aussi la notion de créativité intellectuelle : un droit d’exploitation de trop longue durée incite moins les éditeurs à prendre des risques avec de jeunes écrivains qu’à exploiter leur catalogue jusqu’à la lie ; un droit d’exploitation de trop courte durée incite plus les éditeurs à rentabiliser leur catalogue existant qu’à prendre des risques avec de jeunes écrivains.

      Quant aux colis… je n’en reçois aucun dans ma liseuse ou dans mon ordinateur ! 😛

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