Depuis quelques temps en France, en clair depuis la montée en puissance de nouveaux acteurs dans le monde du livre (Amazon, Apple, Google), le rôle de l’éditeur dans un contexte numérique est souvent remis en question. Décriés tant par des lecteurs que par des auteurs ou des pure player de l’édition, les travaux législatifs sont parfois dépeints comme inadaptés. Et l’on y verrait l’empreinte du lobbying des gros éditeurs établis au détriments de tous les autres acteurs, y compris en fin de compte de la culture.
Effectivement, en suivant une pente, souvent présente sur Internet, de dénonciation des positions acquises ou de complots des puissances installées de l’édition contre le citoyen-lecteur-auteur, on peut lire régulièrement des articles ou commentaires appelant à la libération de la culture, à la baisse du prix pour le lecteur et à la hausse de la rétribution pour l’auteur, tout en desserrant l’étreinte trop étouffante de l’éditeur « établi ».
Karl Dubost (http://www.la-grange.net/) m’a fait remarquer, en réponse à un commentaire que j’avais laissé à l’article http://n.survol.fr/n/les-editeurs-sans-drm-sur-eden-livres du blog d’Eric D. (n.survol.fr) sur les éditeurs sans DRM : « les éditeurs de livres papier raisonnent sur la vente d’un objet, donc en terme de propriété de cet objet« .
Cette courte mais vaste réponse m’a donné envie de comprendre un peu plus de quoi il retournait en fin de compte. Et finalement son explication, même si elle est vraie, ne me paraît pas épuiser le sujet.
Ce billet tente d’expliquer pourquoi.
Lire la suite →
WordPress:
J’aime chargement…